13 janvier 2015
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Jean-Christophe Robert, « Vente et rançonnement du butin humain des armées romaines à l’époque des conquêtes (264 av. J.-C. – 117 ap. J.-C.) », Les Cahiers de Framespa, ID : 10.4000/framespa.3079
Au plus fort de l’impérialisme romain, les victoires militaires ont rapporté plusieurs millions de captifs. Les chiffres disponibles permettent d’établir une augmentation des captures au cours de la seconde moitié du IIIe siècle av. J.-C. et jusqu’au premier siècle du Principat. Le chef d’armée avait le pouvoir de vendre les prisonniers comme esclaves. Tous les captifs ne l’étaient cependant pas et les asservissements effectifs se limitent aux cas les plus célèbres. Les prix pratiqués lors de la vente aux enchères publiques étaient des prix de gros pour chaque lot, fixés à partir de la valeur de quelques spécimens isolés parmi la prise, et ne pouvaient être qu’inférieurs à ceux du commerce de détail. La libération contre rançon permettait également de tirer un profit substantiel des captifs, même si la pratique se limita aux guerres d’Occident et avant le IIe siècle av. J.-C. Le montant de ces rançons semble avoir été assez proche de la valeur des esclaves.