Entretien : Regards croisés sur la vraie et fausse porcelaine de Chine

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14 juin 2019

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Sophie Duhem et al., « Entretien : Regards croisés sur la vraie et fausse porcelaine de Chine », Les Cahiers de Framespa, ID : 10.4000/framespa.6428


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La question du « vrai » et du « faux » agite de façon récurrente les milieux du marché de l’art et des musées. Elle est également présente en filigrane dans certaines publications universitaires abordant la matérialité des objets. Il s’agit d’une question complexe qui doit être saisie par les chercheurs dans sa dimension transdisciplinaire - recoupant l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie ou l’histoire économique - tout comme elle doit être appréhendée dans sa dimension technique et matérielle mobilisant les sciences dures et le domaine de l’expertise. Elle ne peut également s’exonérer d’une approche purement esthétique et même morale. Cette multiplicité des approches, nécessaire à toute prise en compte globale du phénomène vrai/faux, est rendue d’autant plus problématique pour la porcelaine de Chine, dans la mesure où elle recoupe une terminologie qui peine à être posée. Le vocabulaire du « faux » en langue chinoise, anglaise ou française est ainsi très divers ; il traduit par ailleurs des réalités conceptuelles variées. Existe-t-il une « vraie » et/ou une « fausse » porcelaine de Chine ? Quels critères précis définissent aujourd’hui les frontières entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ? Ne peut-on considérer in fine l’unicité d’une pièce imitée comme l’expression d’un vrai ? La réponse à cette question sur un mode unique ne peut être évidemment satisfaisante. Doivent-être pris en compte des critères plus fins, propres aux amateurs, collectionneurs, artisans, marchands d’art ou chercheurs, qui véhiculent leurs propres définitions du « faux ». Cet entretien, mené par Sophie Duhem et Émilie Roffidal, a pour objectif de réunir des approches croisées de spécialistes du marché de l’art asiatique, de collectionneurs, d’universitaires et de conservateurs, autour de quatre axes : . les définitions et les perceptions de la fausse céramique chinoise . le repérage, les moyens et les stratégies mis en œuvre . la question déontologique (enjeux financiers, patrimoniaux, etc.) . des retours d’expériences de fais marquants ou d’anecdotes significatives sur ces questions du vrai et du faux.

The question of the "true" and the "false" recurrently agitates the communities of art market and museums. It is also present in watermark in some academic publications about the materiality of objects. This is a complex issue that must be grasped by researchers in its transdisciplinary dimension - crossing history, art history, archeology or economic history - as it must be understood in its technical and material dimensions mobilizing the hard sciences and the field of expertise. It can not be exempted from a purely aesthetic and even moral approach. This multifaceted approache, necessary for any global consideration of the true / false phenomenon, is even more problematic for Chinese porcelain, since it includes a terminology difficult to set. Thus, the vocabulary of "false" in Chinese, English or French is very diverse; it also reflects various conceptual realities. Is there a "real" and/or a "false" Chinese porcelain? What precise criteria define today the boundaries between what is true and what is not? Can we not consider, in fine, the uniqueness of an imitated piece as the expression of a true? The answer to this question in a single mode can not be obviously satisfactory. Should be taken into account finer criteria, specific to amateurs, collectors, craftsmen, art dealers or researchers, who convey their own definitions of "false". This interview, led by Sophie Duhem and Émilie Roffidal, has for objective to gather crossed approaches of specialists of Asian art market, collectors, academics and curators auround four axes : . definitions and perceptions of false Chinese ceramic . location, implemented ways and strategies . ethical questions (financial, patrimonial stakes, etc.) . experiences feedback of landmarks or significant events on this topic of true and false.

La cuestión de lo "verdadero" y de lo "falso" es un tema recurrente en el mercado del arte y en los círculos museísticos. También está sutilmente presente en algunas publicaciones académicas que tratan de la materialidad de los objetos. Se trata de una cuestión compleja que los investigadores deben abordar en su dimensión transdisciplinaria, es decir, la intersección entre historia, historia del arte, arqueología o historia económica, del mismo modo que deben tratarla en su dimensión técnica y material, en la que intervienen las ciencias duras y el sector de la pericia. Tampoco puede estar exenta de un enfoque puramente estético e incluso moral.Esta multiplicidad de enfoques, necesaria para cualquier consideración global del fenómeno verdadero/falso, se hace aún más problemática para la porcelana china, ya que se superpone a una terminología difícil de entender. El vocabulario de "falsificación" en chino, inglés o francés es, por tanto, muy diverso; también refleja diversas realidades conceptuales. ¿Existe una porcelana china "real" y/o "falsa"? ¿Qué criterios precisos definen hoy en día los límites entre lo que es cierto y lo que no lo es? ¿No podemos, en última instancia, considerar la singularidad de una pieza imitada como una expresión de una pieza real? La respuesta a esta pregunta de una sola vez no puede, por supuesto, ser satisfactoria. Cabe tener en cuenta criterios más refinados, específicos de los aficionados, coleccionistas, artesanos, comerciantes de arte o investigadores, que transmiten sus propias definiciones de "falsificación". Esta entrevista, realizada por Sophie Duhem y Émilie Roffidal, pretende reunir los enfoques cruzados de especialistas del mercado del arte asiático, coleccionistas, académicos y curadores en torno a cuatro temas principales:. definiciones y percepciones de la cerámica china falsa. la identificación, los medios y las estrategias aplicadas. la cuestión ética (cuestiones financieras, patrimoniales, etc.). experiencias o anécdotas sobre estas cuestiones de verdad y falsedad. 

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