La Ratio studiorum de 1599 et la normalisation de la figure du contestataire au sein des collèges de la Compagnie de Jésus

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Le renouvellement de l’historiographie sur l’histoire des élèves invite à relire la “généalogie du Ratio Studiorum” de 1599 (Dominique Julia) afin de mettre en évidence le travail réflexif des deux premières générations d’enseignants jésuites quant au portrait-type du fauteur de troubles, une figure de l’écolier que l’on a peu tendance à imaginer scolarisé dans un collège jésuite tant les historiens ont insisté, jusque-là, sur la maîtrise de la discipline par ces derniers. Durant la seconde moitié du xvie siècle, les premiers pédagogues formulent les plans de formation de chaque nouvelle fondation et échangent une riche correspondance. Les expériences locales se trouvent ainsi mises en commun et aboutissent à l’adoption, implicite, d’indicateurs permettant d’identifier le “contestataire” voire d’aboutir à l’exclusion de certains élèves, alors que leur instruction, ici catholique, reste un objectif dans le cadre des affrontements confessionnels.

The recent historiography of student history invites us to re-read “the Genealogy of the ratio Studiorum” of 1599 (Dominique Julia) in order to highlight the work of the first two generations of Jesuit teachers concerning the typical profile of the troublemaker, a type of student one would not expect to find in a Jesuit school whose teachers, as historians have insisted upon so far, perfectly master discipline. During the second half of the 16th century, the first educationalists elaborated training agendas for each new foundation and exchanged rich correspondence. Local experiences were thus grouped and, implicity, led to the adoption of indicators allowing to identify a “protester”, or even to decide the exclusion of some students, while their instruction, catholic here, remained a goal in the context of religious denominational confrontations.

La renovación de la historiografía sobre la historia de los alumnos nos invita a releer la "genealogía de la Ratio Studiorum" de 1599 (Dominique Julia) con el fin de resaltar el trabajo reflexivo de las dos primeras generaciones de maestros jesuitas en cuanto al perfil típico del alborotador, una figura que no se suele imaginar en un colegio jesuita, ya que los historiadores han insistido, hasta ahora, en el control de la disciplina por estos últimos. Durante la segunda mitad del siglo XVI, los primeros pedagogos elaboraron los planes de formación de cada nueva fundación e intercambiaron una rica correspondencia. De este modo, las experiencias locales se comparten y conducen a la adopción, implícita, de indicadores para identificar al alumno contestatario e incluso para llegar a la exclusión de algunos estudiantes, mientras que su instrucción, en este caso católica, sigue siendo un objetivo en el contexto de los enfrentamientos confesionales.