17 juillet 2020
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Claire Joncheray, « Vocabulaire de la cité et formes urbaines dans le monde étrusque », Gaia, ID : 10.4000/gaia.1077
Les cités étrusques sont mentionnées dans les textes grecs comme des poleis et les Anciens leur attribuent des caractéristiques helléniques. Certains peuples sont mentionnés ainsi que des héros fondateurs. Le fonctionnement autonome et indépendant des cités se reflète dans leur choix d’alliances ou la présence d’un trésor comme à Delphes. Toutefois il a bien été démontré que ces poleis fonctionnent sur un système politique différent des mondes grec et latin. Les faibles données archéologiques sur les lieux de réunion, l’absence de données littéraires ou épigraphiques sur les citoyens, les différentes sources présentant une armée de mercenaires et non de citoyens-soldats ont fait dire à B. D’Agostino que les cités étrusques étaient des poleis incomplètes. Le vocabulaire étrusque permet cependant d’affiner la notion d’espace public dans les cités. Les trois mots (melθum, spura et cilθ) feraient référence d’après G. Colonna et A. Prosdocimi à la morphologie urbaine des cités et à l’espace public. Ces notions correspondraient à une partition comme astu-polis-acropole dans le monde grec ou urbs-ciuitas-arx dans le monde latin. La question du rôle de l’arx-acropole-cilθ, essentielle dans la morphologie urbaine des villes étrusques, renforce la conception religieuse du monde urbain étrusque et pose la question de la place de ce lieu dans la vie politique de ces cités.