29 mars 2019
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Michel Molin et al., « Les inscriptions du mithraeum d’Angers-Iuliomagus (Maine-et-Loire) : nouvelles données sur le culte de Mithra », Gallia, ID : 10.4000/gallia.1002
Les fouilles préventives effectuées par les archéologues de l’Inrap, sous la direction de J. Brodeur, sur le site de l’ancienne clinique Saint-Louis dans le quartier de la gare Saint-Laud à Angers, entre novembre 2009 et septembre 2010, ont mis au jour les vestiges d’un îlot d’habitat de la trame viaire de l’agglomération antique, élaborée au début de notre ère. La découverte d’ex-voto dédiés à Mithra, graffités sur céramique et notamment sur un vase Déchelette 72, à l’emplacement de la cave remblayée d’une domus, a permis de conclure à la pratique d’un culte voué à ce dieu avant la fin du iie s. apr. J.-C., dans un premier mithraeum aux traces mal conservées. Au milieu du iiie s. apr. J.-C., une reconstruction d’ensemble a pu être identifiée, avec cette fois, un spelaeum au plan et décor stéréotypés dont de nombreux fragments sculptés ont pu être retrouvés. Ses niveaux d’occupation ont révélé les reliefs caractéristiques des banquets mithriaques avec, notamment, parmi les nombreux restes de faune, une présence majoritaire de coqs. Le culte, inattendu dans cette partie de la Gaule, est pratiqué sur le site du dernier quart du iie s. au début du ve s. apr. J.-C., époque à laquelle le mithraeum semble avoir été volontairement détruit de façon brutale. Le mobilier épigraphique, exhumé en contexte et non en remploi, hormis deux pièces, comprend huit courtes inscriptions dont sept en rapport avec le culte de Mithra, fournissant des indications précieuses sur les dévots de ce dieu jusqu’alors ignoré dans cette partie occidentale de la province de Lyonnaise.