«  Erika hätte so gern ein Bild von Koch ». Materielle Erinnerungskulturen in Mädchenschulen in Österreich und Deutschland in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts

Fiche du document

Auteur
Date

18 juillet 2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2102-5886

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

objets petit objet

Citer ce document

Li Gerhalter, « «  Erika hätte so gern ein Bild von Koch ». Materielle Erinnerungskulturen in Mädchenschulen in Österreich und Deutschland in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts », Genre & histoire, ID : 10.4000/genrehistoire.1153


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr De En

« Erika aimerait tellement avoir une image de la Koch ». Cultures matérielles de la mémoire dans des écoles pour jeunes filles en Autriche et en Allemagne pendant la première moitié du XXe siècle. Le présent article se situe à la croisée de problématiques formulées, d’une part, par l’histoire du genre et les études sur l’auto/biographie et les ego-documents, et d’autre part, par l’histoire de l’amitié et du patronage, l’histoire des émotions ainsi que les recherches sur la culture matérielle. En effet, l’étude d’un ensemble de journaux intimes et de correspondances, tenus par des jeunes filles issues de milieux bourgeois en Autriche et en Allemagne pendant la première moitié du XXe siècle, permet de dégager trois séries d’objets qui circulent entre les élèves mais aussi entre élèves et enseignantes et qui, en matérialisant ainsi les relations affectives (d’amitié, d’admiration, etc.) en milieu scolaire, deviennent des objets mémoriels. Ce sont avant tout les cahiers de souvenirs, des lettres ainsi que des portraits photographiques qui s’échangeaient suivant des logiques spécifiques, dont l’article se propose de relever les contraintes, les possibilités et les temporalités propres au parcours scolaire. Les classes, exclusivement féminines, sont considérées comme des ensembles sociaux fortement hiérarchisés mais au sein desquels relations formelles et informelles entre les élèves et les enseignantes s’imbriquaient étroitement. Les objets échangés entre élèves et ceux échangés entre élèves et enseignantes étaient les mêmes ; les modalités des échanges en revanche étaient clairement plus hiérarchiques dans le second cas. Si la nature des faveurs (une lettre, une photo ou un mot écrit sur le cahiers de souvenirs) que demandaient les élèves à une camarade ou à une enseignante, était la même, l’enseignante n’y accédait que rarement ; les enseignantes ne collectionnaient pas non plus d’objets destinés à leur rappeler leurs élèves. Ainsi fortement orientée par la personne d’autorité qu’est l’enseignante, la circulation des objets mémoriels contribuait à la re/production des rapports de pouvoir à l’intérieur de l’institution scolaire. Toutefois, les frontières de cette hiérarchie s’avéraient poreuses, lorsque, par exemple, la photographie amateur fit son apparition dans les écoles, une nouvelle technologie qui gagna les milieux bourgeois dès le début du XXe siècle : tant les élèves en possession d’un appareil-photo que leurs enseignantes, puisque souvent prises en photo contre leur gré, voire à leur insu, se retrouvaient ainsi dans une position inédite où le rapport hiérarchique fut, du moins par moments, affecté. L’article s’achève en soulignant l’importance que possède, dans les ego-documents étudiés, le fait de noter, de façon toujours méticuleuse, chacun de ces échanges d’objets effectués avec une élève ou enseignante aimée. Fixer ces gestes par écrit, autre échelon de la culture matérielle de la mémoire, constitue finalement une manière simple de conserver la mémoire des relations affectives tout en étant en mesure d’en maîtriser la nature. Qu’il s’agisse de l’échange d’objets ou de leur description dans les journaux et lettres, ces pratiques, dans leur ensemble, peuvent être comprises comme une manière de renforcer le sentiment d’appartenance au groupe, et surtout comme l’expression d’une identification avec l’institution scolaire.

In diesem Text werden Fragestellungen der Geschlechtergeschichte und der Auto/Biographie- und Selbstzeugnisforschung verknüpft mit der Geschichte von Freund/innenschaft und Patronage, der Emotionsgeschichte sowie der kulturwissenschaftlichen Forschung zur materiellen Kultur. Auf der Grundlage von Tagebuchtexten und Korrespondenzen werden jene Objekte identifiziert, die zwischen Schülerinnen sowie zwischen Schülerinnen und Lehrerinnen in österreichischen und deutschen Mädchenklassen in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts als Erinnerungsgegenstände weitergegeben wurden. Konkret handelt es sich dabei um Korrespondenzen, um Poesiealben sowie um Portraitfotografien, deren Austausch jeweils an bestimmte Logiken, Beschränkungen, Potentiale und zeitliche Veränderungen geknüpft war, die in dem Text herausgearbeitet werden. Die Mädchenklassen werden dabei als streng hierarchisch aufgebaute soziale Gefüge verstanden, innerhalb deren die formalen Beziehungen zwischen Schülerinnen und Lehrerinnen sowie die informellen Beziehungen zwischen den Schülerinnen eng miteinander verwoben waren. Obwohl zwischen Schülerinnen und Lehrpersonen die gleichen Gegenstände ausgetauscht wurden, waren die Handlungsmuster ihrer Weitergaben hierarchisch gestaltet. Knapp zusammengefasst gestaltete es sich folgendermaßen: Die Schülerinnen trachteten danach, neben Briefen, Einträge in Poesiealben sowie Fotografien ihrer Kolleginnen dieselben Medien auch von ihren Lehrerinnen zu erhalten, doch die Lehrerinnen erfüllten die Anfragen kaum. Ihrerseits sammelten Lehrerinnen auch keine Erinnerungsgegenstände an Schülerinnen. Indem die Gestaltungen des Austauschs der Erinnerungsgegenstände also fast ausschließlich von den Autoritätspersonen bestimmt wurde, trug diese Form der materiellen Erinnerungskultur zur Re/Produktion der innerschulischen Machtverhältnisse bei. Gleichzeitig zeigten sich darin auch gewisse Brüchigkeit dieser hierarchischen Grenzen – die insbesondere durch die technischen Neuerungen der privaten Amateur/innenfotografie in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts ermöglicht wurde, die sowohl die Schülerinnen (die einen Fotoapparat besaßen), als auch die Lehrerinnen (die damit geknipst wurden) in eine absolut neue Position brachten. Abschließend wird in dem Text auf die Bedeutung verwiesen, die in diesem System das akribische Notieren der Geschenkweitergaben in den Selbstzeugnissen der Schülerinnen hatte. Nicht zuletzt bot sich darin eine Möglichkeit der Konservierung von Erinnerung, die keinen finanziellen Aufwand bedeutete und deren Inhalt von den Schreiberinnen selbst bestimmt werden konnte. Im Allgemeinen interpretiert die Autorin den Wunsch von Schülerinnen, Gegenstände als Erinnerung an ihre Schulkolleginnen und Lehrerinnen zu besitzen und dieses auch in den Tagebüchern und Briefen zu beschreiben, als Ausdruck ihrer Identifikation mit der Institution Schule, der zudem das Gemeinschaftsgefühl der Mädchen untereinander stärken konnte.

« Erika would so much love a picture of Koch ». Material Cultures of Remembrance in Austrian and German Girls’ Schools in the First Half of the 20th Century This text links questions of gender history and research on auto/biography and ego documents with the history of friendship and patronage, the history of emotions and a cultural studies’ approach to material culture. Taking diary entries and correspondences as its sources, the article identifies the objects (letters, friendship books and portrait photographs) that were passed on as mementoes among students and between students and teachers in Austrian and German girls’ schools during the first half of the 20th century. These material exchanges followed different logics whose constraints and potential changed over time. Girls’ schools are understood as social structures with a strictly hierarchical order, where formal relationships between students and teachers and informal relationships among classmates were closely intertwined. Although the same objects acquired value as memento between friends and teachers, their transfer mirrored the school hierarchy. In brief, the following patterns are observed: the girls tried to obtain letters, friendship book entries and photographs from their peers as well as from their teachers; the latter, however, rarely granted these requests. Teachers did not collect mementoes of their students. Almost exclusively teachers determined the transfer of memento objects; thus, this form of a material remembrance culture contributed to re/produce the school’s internal power structures.At the same time, these hierarchies could be challenged, particularly through the technical innovations of private amateur photography from the 1920s on. This development changed the respective positions of students (who owned a camera) and of teachers (whose photographs were taken, at times without their knowing).Finally, this text considers the detailed descriptions of gift transfers in the girls’ ego documents and analyses their significance within this system. In particular, such descriptions gave girls an opportunity to preserve memories, determining the content at their own discretion, without incurring any financial cost.Generally, the author interprets this material culture of remembrance (students’ desire to own objects as mementoes of colleagues and of teachers and students’ descriptions of the objects and their transfer in diaries and letters) as an expression of their identification with the school as an institution, which could also strengthen the girls’ sense of community with each other.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en