12 janvier 2018
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Audrey Vasselin, « Le genre d’Athéna dans les tragédies athéniennes », Genre & histoire, ID : 10.4000/genrehistoire.2875
Le présent article a pour sujet d’étude la déesse grecque Athéna, ou plus précisément son genre déjà jugé étonnant à l’époque classique par les Grecs eux-mêmes. Elle tient, en effet, un rôle essentiel vis-à-vis des futures mariées (elle patronne le tissage nécessaire à la préparation de leur trousseau et les voit lui consacrer leur ceinture lors de la fête des Apatouries) alors que, paradoxalement, elle est très souvent représentée en armes vêtue d’une panoplie, symbole par excellence de la virilité. Elle est donc à la fois la parthénos et la promachos (pour ne citer que deux de ses nombreux épiclèses), combinant ainsi deux facettes pourtant contradictoires de la société grecque. Pour certains Grecs, en l’occurrence des Athéniens du Ve siècle a.C., la répartition des rôles dans la sphère privée et dans la sphère publique se fonde, en effet, sur une construction idéologique sexuée précise : aux femmes, les travaux domestiques ; aux hommes, les travaux agricoles et guerriers. Une telle dichotomie n’a pas lieu d’être pour Athéna.