Point d’orgue pour les jardins du Château-Neuf de St Germain : le mur de la 7e terrasse au Pecq

Fiche du document

Auteur
Date

19 novembre 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2264-2617

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

Site

Citer ce document

Ève Golomer, « Point d’orgue pour les jardins du Château-Neuf de St Germain : le mur de la 7e terrasse au Pecq », Revue de géographie historique, ID : 10.4000/geohist.6740


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Au tout début du XVIIe siècle, Henri IV fit construire les prestigieuses terrasses du domaine royal du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye. Ce monumental ensemble minéral et paysager était spatialement bien structuré depuis le haut du plateau jusqu’à la Seine. Cette cohérence fut ensuite maintenue par Louis XIV malgré les aléas géologiques d’une forte déclivité, cependant un siècle après, l’histoire fit évoluer le site. Il commença à perdre son identité géographique du fait de difficultés d’entretien de ces jardins imposants, puis, à la Révolution, de la survenue de sa vente comme bien national. S’y ajoutent au siècle suivant, le développement du chemin de fer et la construction d’une route départementale séparant le site en deux parties aussi bien nord-sud pour le bas, que surtout est-ouest pour le haut, ce qui acheva de désorganiser l’espace paysager harmonieux du passé. Des vestiges notables et bien entretenus, s’étendent sur deux villes : à l’ouest, Saint Germain-en-Laye pour les terrasses hautes, avec les grottes, leurs rampes et la galerie dorique, et le Pecq pour le Pavillon Sully et ses terrasses qui se déclinaient en jardins descendant vers la Seine en direction plein est. En période contemporaine, en l’absence d’identification, les vestiges du côté nord ne purent être entretenus à leur juste valeur, devenant ainsi difficilement repérables sous le lierre et les végétaux. Pourtant, en bas du coteau du Pecq, le grand mur de soutènement de la 6ème terrasse, bien que morcelé, surplombe toujours les vestiges de la 7ème terrasse et de son discret mur de soutènement. Ce mur sera l’objet de la présente étude destinée à redécouvrir son histoire, par reconstitution géographique grâce à des plans et des cartes anciennes, et à l’intégrer dans l’ensemble des terrasses historiques. Grâce aux repères archéologiques ayant traversé l’histoire au niveau de la partie située sur la ville du Pecq et en superposant le site ancien avec le site contemporain, le tracé des murs est reconstitué et relie ainsi les deux côtés qui avaient été séparés par la route. Le côté méridional, constitué du pavillon Sully classé Monument historique avec ses terrasses ainsi que les vestiges des anciens jardins, est assemblé au côté septentrional qui ne présente actuellement aucune protection étant donné l’oubli de son histoire. Ainsi, remis en lumière par la cartographie et après l’examen archéologique des anciennes pierres, d’importants vestiges côté nord deviennent alors lisibles et le paysage retrouve une grande partie de ses contours d’origine. En ce début de XXIe siècle, les responsables institutionnels et privés constatent progressivement, grâce aux résultats de ces recherches dont celles sur la 7ème terrasse qui vient mettre un point d’orgue sur le paysage déjà virtuellement reconstitué, que le site formait vraiment un tout. Ces démarches réunies devraient permettre de protéger patrimonialement la partie septentrionale de ce mur avec celui de la 6ème terrasse. Ces murs, après restauration, seront appréciés par les promeneurs depuis le trottoir de l’avenue située au-dessus dont le sens premier sera alors oublié car ils sembleront appartenir à un jardin historique observé de la fenêtre d’un château.

At the very beginning of the 17th century, king Henri IV had the prestigious terraces of the royal domain of St Germain’s Château-Neuf built. This monumental mineral and landscaped ensemble was well-structured spatially from the top of the plateau down to the Seine. This consistency was then maintained by king Louis XIV despite the geological risks of a steep slope; however, one century later, history hastened the evolution of the site, which started losing its geographical identity because of maintenance difficulties. Then, during the Revolution, it was disposed of as a national property. In the following century, the development of the railway and the construction of a main road splitting the site in two parts, north-west for the lower one and east-west for the upper one, aggravated the disruption of a harmoniously designed space from the past. Notable and well-maintained remains extend over two towns: Saint-Germain-en-Laye on the west, including the high terraces with grottoes, ramps and the Doric gallery, and Le Pecq for the Sully Pavillon and terraces that evolved in sloping gardens down to the east. In the current period, in the absence of identification, the remains located on the northern site could not be preserved as they should have, to the point they could not easily be spotted under ivy and other shrubs. Still, down the Le Pecq hill, the big retaining wall of the sixth terrace, although fragmented, still overlooks the remains of the seventh terrace and its discreet retaining wall. This wall will be the object of the present study aimed at rediscovering its history, by geographical reconstruction based on old plans and maps and integrating it in the whole of the historical terraces. Thanks to the archaeological landmarks that crossed the history over the town of Le Pecq and superimposing the old site with the contemporary one, the layout wall is reconstructed and thus re-unites the two sides that had been severed by the road. The southern side, including the Sully Pavillon listed in the National Heritage with its terraces and whatever remains from the ancient gardens, is attached to the northern side which has fallen into oblivion and lacks adequate protection. Thus, brought to light by mapping and after archaeological exam of the old stones, important remains on the northern side become decipherable and the landscape recovers a significant part of its original outlines. At the beginning of the 21th century, institutional and private executives will gradually notice, thanks to that explorations, including on the seventh terrace that put together a virtually reconstructed landscape, that the site indeed formed a whole. These combined initiatives should make it possible to protect the northern part of this wall along with the sixth terrace as a part of the National Heritage. After being restored, these walls will be appreciated by passers-by from the avenue above. Their initial purpose will then be forgotten as they will seem to be part of a historical garden observed from the window of a castle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en