« Die Grenzüberschreitung nach Steinhof » Zu Thomas Bernhards Erzählung Gehen

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11 décembre 2012

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Jürgen Doll, « « Die Grenzüberschreitung nach Steinhof » Zu Thomas Bernhards Erzählung Gehen », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1851


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Résumé Fr De

Dans Gehen (1971), deux mathématiciens, le narrateur et un certain Oehler parlent de leur ami Karrer qui, lors d’une visite, en compagnie d’Oehler, dans le magasin de pantalons Rustenschacher est devenu fou et a été transféré ensuite à l’hôpital psychiatrique de Steinhof. Comme les deux promeneurs, Karrer est un génie qui, contrairement à la masse des gens, ose poser la question de l’existence jusqu’à ses ultimes limites et risque ainsi de sombrer dans la démence. Selon Oehler, c’est le suicide de son ami Hollensteiner, un autre génie victime de l’État autrichien, qui a motivé concrètement le basculement de Karrer dans la folie. On retrouve donc dans cette nouvelle plusieurs motifs centraux de l’œuvre de Bernhard : la relation entre génie et folie, la question à savoir où tracer la frontière entre raison et démence ou les attaques contre l’Autriche. Cependant, à côté de la lecture « philosophique » habituelle nous proposons une lecture historique et politique qui est sous-jacente au texte. Oehler s’avère être un Juif revenu à Vienne après un exil de trente ans manifestant des tendances suicidaires. Comme Oehler, Karrer souffre de traumatismes liés à son enfance sous le nazisme. Il sombre définitivement dans la démence quand il échoue dans sa tentative d’amener Rustenschacher et son neveu à avouer que les pantalons qu’ils proposent sont défectueux. Ces imperfections seulement visibles à la lueur d’une lampe symbolisent la culpabilité autrichienne refoulée. Karrer qui rompt la loi du silence paie son amour de la vérité par la déraison.

In der Erzählung Gehen (1971) un­ter­hal­ten sich zwei Mathematiker, der Erzähler und ein ge­wis­ser Oehler über ihren Freund Karrer, der an­läss­lich eines Besuchs im Rustenschacherschen Hosenladen, bei dem auch Oehler zu­ge­gen war, ver­rückt und an­schlie­ßend in die Heilanstalt Steinhof ein­ge­lie­fert wurde. Bei Karrer wie bei den Gehenden han­delt es sich um Genies, die es im Gegensatz zur Masse wagen, die Existenzfrage zu Ende zu den­ken und so ri­skie­ren, die Grenze zum Wahnsinn zu über­schrei­ten. Das end­gül­tige Verrücktwerden Karrers in­ter­pre­tiert Oehler als Folge des Selbstmordes von des­sen Freund Hollensteiner, eines wei­te­ren « Geistesmenschen » und Opfer des öster­rei­chi­schen Staates. Dominierende Motive in Bernhards Werk wie das Verhältnis von Genie und Wahnsinn, die Frage nach der Grenze zum Wahnsinn oder die Problematik des Weggehens fin­den sich kon­zen­triert in die­ser Erzählung. Dennoch er­weist sich bei ge­nau­e­rem Lesen, dass neben die­ser so­zu­sa­gen phi­lo­so­phi­schen auch eine hi­sto­risch-po­li­ti­sche Lesart mög­lich ist. Oehler ent­puppt sich als Jude, der nach drei­ßig­jäh­ri­gem Exil nach Wien zu­rück­ge­kehrt und seit­her selbst­mord­ge­fähr­det ist. Karrer teilt mit Oehler Kindheitstraumata aus der Nazizeit und kippt in den Wahnsinn, als es ihm nicht ge­lingt, Rustenschacher und sei­nen Neffen zu ver­an­las­sen, die Existenz von « schüt­te­ren Stellen » in den zum Verkauf aus­lie­gen­den Hosen zu­zu­ge­ben. Wie eine neu­er­li­che Lektüre unter hi­sto­ri­schem Vorzeichen er­gibt, ste­hen diese schüt­te­ren Stellen für die ver­drängte Schuld Österreichs an den Naziverbrechen. Karrer, der das Gesetz des Verschweigens durch­bricht, be­zahlt seine « Wahrheitsliebe» mit dem Verrücktwerden.

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