19 septembre 2013
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Brigitte Hocke, « Stefan Heym: Nachruf - eine moderne Autobiograhie? », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2056
Cette étude portera sur la spécificité du texte et de sa fonction. Nous examinerons les procédés et moyens stylistiques mis en œuvre, qui sont générateurs de sens (rapport entre narrateur, auteur, protagoniste ; style et ton du récit, rythme, titre, structure, etc.). Faut-il considérer le texte de H. comme des confessions, des mémoires ou une comme une immense fresque historique ? Il s'agit en réalité d'une autobiographie moderne et par là-même d'une autobiographie nouvelle. L'(auto-) analyse d'une réalité historique vécue sur le mode du destin à laquelle se livre l'auteur d'une documentation surabondante se révèle être une tentative consciente de procéder à une analyse, nécessaire au plan existentiel, d'un événement qui demeure non maîtrisé et ouvert à l'échelle du monde entier. Nous lisons Nachruf essentiellement comme l'analyse et l'auto-analyse du rapport existant entre un Moi et un certain nombre d'autres individualités avec les structures de pensée et les comportements communément répandus de tous ceux (les petites gens) qui n'ont toujours fait que croire, prétendent ne jamais avoir rien su et qui n'ont été (et ne sont toujours) responsables de rien dans l'histoire. Nachruf est « moderne » par le fait qu'une réalité non maîtrisée, non menée à son terme se trouve certes « suspendue » mais non accomplie jusqu'au bout, dans le but de permettre une pause réflexive, tandis que la possibilité et la nécessité de trouver une solution semblent ne pas être exclues. Le « message » de Heym (voir notre résumé à la fin de l'article devrait être appréhendé comme une « solution approchante ».