21 mars 2013
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Marion Dufresne, « Ingeborg Bachmann : Undine geht. À la recherche d’un nouveau langage », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2074
Nouvelle sous forme d’une longue plainte adressée aux hommes, Undine geht (L’Adieu de la sirène Ondine) d’Ingeborg Bachmann reprend la thématique de l’impossible relation amoureuse entre Hans, représentant du genre humain et Undine , allégorie aux visages multiples, projection des désirs secrets de l’homme, symbole d’une existence utopique.En examinant les emprunts faits par ce texte publié en 1961 à des modèles littéraires préexistants, la présente étude tente de dégager la problématique essentielle de ce monologue douloureux témoignant de la quête désespérée d’un langage nouveau qui serait en mesure d’établir une véritable communication entre les êtres.Oscillant constamment entre le passé et le présent, jouant sur l’identité insaisissable des deux personnages principaux, la nouvelle se caractérise par une tension sous-jacente presque insoutenable. Déplorant la fin d’une union, l’adieu de la sirène Undine ne semble néanmoins pas définitif. Si la séparation de Hans et d’Undine reste inéluctable, elle n’en demeure pas moins temporaire. Les paroles finales – un appel insistant lancé à l’autre – laissent croire en la possibilité d’une nouvelle rencontre : celle qui verra naître la création artistique.