7 juillet 2014
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Georg Feitscher, « Antimimetischer Realismus », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2544
La genèse du « nouveau drame social » (F. Schößler) indique un intérêt croissant des théâtres allemands pour la réalité sociale ; ce nouveau genre dramatique peut être défini surtout comme une réaction directe des dramaturges qui combattent ainsi la « crise du théâtre » dont on parle depuis les années 1990. Dès lors, les auteurs, tenant compte des appels des professionnels du théâtre qui réclament un « nouveau réalisme » (Th. Ostermeier), se consacrent de plus en plus aux questions sociales. Les caractères qu’ils montrent sur scène sont souvent des gens qui souffrent de la transformation socioéconomique récente et qui se trouvent abandonnés et marginalisés, vivant hors de la société comme des « exclus » ou même des « superflus » (H. Bude). Toutefois, ils contournent systématiquement les effets d’illusion et les offres d’identification en soulignant le caractère artificiel de la représentation dramatique. Pour arriver à ce but, ils intègrent même des éléments du théâtre postdramatique dans leurs pièces. Finalement, un tel « réalisme anti-mimétique » rompt avec l’idée d’une simple représentation et prend une dimension politique en ce qu’il oblige les créateurs de théâtre aussi bien que le public à reconsidérer la façon dont on perçoit et construit la réalité. L’article va illustrer cette nouvelle approche en prenant comme exemples les textes suivants : Das letzte Feuer (2008) de Dea Loher, Das blaue, blaue Meer (2009) de Nis-Momme Stockmann et tier. man wird doch bitte unterschicht (2010) de Ewald Palmetshofer.