Visages du fantastique dans les lettres scandinaves modernes

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14 septembre 2015

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Régis Boyer, « Visages du fantastique dans les lettres scandinaves modernes », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2826


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La question posée dans cet article est de savoir s’il existe vraiment, dans les lettres scandinaves modernes, un « fantastique » correspondant aux normes reçues, telles qu’elles sont exposées, par exemple, par Roger Caillois dont les définitions et l’essai de thématique raisonnée sont pris comme point de départ. La démonstration qui est faite en suivant, point par point, les « cas » de fantastique proposés par Caillois aboutit à la conclusion que les Scandinaves n’ont que très rarement pratiqué le fantastique selon les acceptations classées du genre, qu’ils sont au contraire toujours restés sur les marges du fantastique. Hormis quelques rubriques qui reviennent à une tendance, profonde dans le Nord, à ne pas faire de démarcation tranchée entre ici-bas et au-delà (pacte avec le Diable, revenants et fantômes, par exemple), l’indigence de ces littératures en matière d’intervention du surnaturel provoquant la terreur, est caractérisée. Ce n’est pas que la terreur soit absente de ces inspirations, mais elle s’exerce sur de tout autres plans et à partir d’incitations tout à fait différentes. L’auteur remonte volontiers aux sources noroises pour montrer que, dès les origines connues, les lettres scandinaves ont toujours préféré le merveilleux au fantastique, ou le visionnaire à l’horrible, ou encore l’allégorique appliqué à l’idéologie, au sociologique ou au psychologique, à l’épouvantable. Il conclut cet essai d’ethnopsychologie appliqué à un point précis de l’expression littéraire en soulignant que le réalisme, le pragmatisme foncier des Scandinaves n’est pas à son aise dans les outrances de l’imagination et qu’au demeurant, la grande lumière du Nord, avec son pouvoir transfigurateur se prête naturellement à un tout autre type de fantastique que celui qui est conventionnellement reçu en littérature.

Bei der in diesem Artikel aufgeworfenen Frage geht es darum, die moderne skandinavische Literatur auf den Begriff des Phantastischen hin zu untersuchen, wie er von Roger Caillois verwendet und im einleitenden Aufsatz als Ausgangspunkt definiert wordenist. Punkt für Punkt wird dieser vorgegebene Begriff auf seine Gültigkeit untersucht, wolbei der Autor zu dem Ergebnis komnlt, daß es in den skandinavischen, Län dern kaum literarische Werke gibt die den Kriterien des Phantastischen gidt, die entsprechen, sondern daß sie immer am Rande des Phantastischen bleiben. Abgesehen von einigen Titeln, die unter die im Norden Titeln recht häufig vorkommende Tendenz fallen, zwischen dem Diesseits und dem Jenseits nicht zu unterscheiden (z.B. pakt mit dem Teufel, Gespenster usw.), ist das kaum vorhandene Eingreifen eines Schrecken auslösenden Übernatürlichen für diese Literaturen kennzekhnend. Das heißt aber nicht, daß das entsetzen in dieser Texten fehlt, doch wird es auf einer ganz anderen Ebene sicht bar und hat endere Ausgangssituationen. Der Autor geht vorzugsweise auf die altnordischen Ursprünge zurück, um aufzuzeigen, daß in der skandinavischen Literatur seit ihren uns bekannt en Anfängen immer das Wunderbar dem Phantastischen, den Visionäre dem Endsehlichen oder aber das Allegimische im Berung auf das Ideologische, das Socialogische oder das Psychologische dem Schrecklichen vorgeragen worden ist immer das Wunderbare dem Phanta tischen, das Visionare dem Entzetzlichen oder aber das Ailegorische wenn manes auf das Ideologische das Soziologische oder das Psychologische dem Schrecklichen vorgezogen worden ist. Er unterstreicht am ende seines ethnopsychologischen Aufsatzcs über ein gattungsspezifisches Problem der Literatur, daß der realismus und der bodcnständige Pragmatismus der Skandinavier für die Ausschweifungen der Phantasie nicht besonders brauchbar ist, und daß sich das große Nordlicht mit seiner transfigurativen Macht für eine ganz andere Art des Phantastischen eignet als die in der Literatur definierte.

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