19 février 2010
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Marion Dufresne, « Emine Sevgi özdamar mutter(s)zunge. Der weg zum eigenen ich », Germanica, ID : 10.4000/germanica.373
Cette contribution consacrée à Emine Sevgi Özdamar, premier écrivain allemand d’origine turque à avoir obtenu le prix Ingeborg Bachmann, met en lumière le rôle majeur qui incombe aux rapports complexes entre la langue maternelle et la langue d’élection dans la quête identitaire de l’auteur entre deux cultures. On insistera particulièrement sur la place prépondérante qu’il convient d’accorder à l’allemand dans le « retour » effectué vers la langue de son enfance. Loin de favoriser et d’accélérer le processus de rupture entre Özdamar et le pays de ses origines, la langue de Brecht permet au contraire de contribuer à la reconquête d’une langue devenue synonyme de douleur et de souffrance. Partant du terme ambivalent de « langue maternelle », nous éluciderons d’une part la relation conflictuelle de l’écrivain et avec sa mère et avec la langue turque ; d’autre part nous en analyserons les effets sur la démarche créatrice d’Özdamar.