Leonce und Lena sur la scène lyrique est-allemande au tournant des années 1970-80

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1 décembre 2009

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RDA utopie


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Laetitia Devos, « Leonce und Lena sur la scène lyrique est-allemande au tournant des années 1970-80 », Germanica, ID : 10.4000/germanica.482


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Cet article compare deux traitements opératiques d’un même matériau théâtral (Leonce und Lena de Büchner) dans une perspective esthético-historique : celle de la RDA au tournant des années 1970-80.Nous retraçons d’abord les circonstances de création des opéras Leonce und Lena de Paul Dessau (1979) et de Thomas Hertel (1981) en rappelant la place particulière accordée à l’opéra en RDA et l’actualité brûlante de Büchner dans les années 70 après deux décennies de quasi-censure.La description des livrets et de l’interaction des trois arts en présence permet de mettre en évidence la singularité des choix esthétiques de chacun des opéras. Malgré toutes les différences d’agencement et de style musical qui les séparent, les deux opéras se rejoignent dans leur volonté d’individualiser musique, texte et scène. Dans l’opéra de Hertel, la musique prend ainsi souvent une distance ironique à l’égard du texte par l’usage de pastiches musicaux ou de citations plus sérieuses. Dessau et son librettiste font usage d’une esthétique du fragment très déroutante qui détruit la syntaxe et fait surgir l’étonnement.Ni Dessau ni Hertel ne cherchent à rassurer l’auditeur par une fable bien ordonnée, à faire tenir ensemble les mots et les choses : la négation de l’utopie, tant celle prônée à l’opéra par les autorités politico-culturelles, que celle qu’était censée incarner la RDA, est au centre des deux œuvres.

Dieser Aufsatz vergleicht in einer ästhetisch-geschichtlichen Hinsicht zwei um 1980 in der DDR entstandenen Veroperungen des gleichen Theaterstücks (Leonce und Lena von Büchner).Zuerst werden die Umstände beschrieben, unter denen die Opern Leonce und Lena von Paul Dessau (1979) und Thomas Hertel (1981) uraufgeführt wurden. Die besondere Rolle, die der Oper in der DDR zugeschrieben wurde, und die brisante Akualität Büchners nach zwei Jahrzehnten praktischer „Zensur“ werden dabei unterstrichen. Die Beschreibung der Libretti und des Zusammenspiels der drei operinnewohnenden Künste führt dazu, die ästhetischen Besonderheiten jeder Oper hervorzuheben. Trotz aller Aufbau- und Stilunterschiede streben beide Opern nach der Autonomie jeweils der Musik, des Textes und der Bühne: In Hertels Oper nimmt die Musik oft Distanz zum Text durch ironische Nachahmungen oder ernst gemeinte Zitate ein. Dessau und sein Librettist verwenden eine verwirrende Ästhetik der Fragmentation, die die Syntax zerstört, und beim Publikum Erstaunen auslöst. Weder Dessau noch Hertel möchten dem Hörer durch eine schön aufgebaute Fabel entgegenkommen, Ausdruck und Bedeutung zusammenhalten: Die Negation der Utopie, sowohl der, die die Oper nach Wunsch der ostdeutschen kulturellen Behörden darstellen sollte, als auch der, die die DDR angeblich verkörperte, steht im Mittelpunkt beider Opern.

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