1 décembre 2009
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Fabrice Malkani, « Henze librettiste à la fin du xxe siècle : L’Upupa et le triomphe de l’amour filial », Germanica, ID : 10.4000/germanica.488
Dans L’Upupa et le triomphe de l’amour filial, le compositeur Hans Werner Henze (né en 1926), auteur de plus d’une dizaine d’opéras mais pour la première fois librettiste, se livre à une série de variations occidentales-orientales, parmi lesquelles prédominent les figures de la Huppe et du Démon, tout en observant une grande proximité avec le genre du singspiel, avec lequel il renoue par-delà deux siècles. En soumettant ses personnages à une forme d’auto-ironie et le genre même du livret d’opéra à une mise en abyme, il fait ressortir le rôle dynamique des contrastes et la force de résistance de l’opéra. Livret et construction musicale contribuent ainsi à la réalisation d’un programme universel qui exprime aussi bien la tragédie de la solitude que les joies de l’amour et de l’amitié. La comédie et l’initiation vont de pair, comme dans la Flûte enchantée ; l’émotion et la distanciation ironique coexistent dans un opéra que son auteur avait conçu en son temps comme un testament, dans un jeu de ruptures et de reprises qui se place dans la double filiation de la fin des Lumières et du début du xxe siècle.