1 décembre 2010
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Béatrice Gonzales-Vangell, « Le Kaffeehaus, lieu de modernité », Germanica, ID : 10.4000/germanica.586
Le café ou Kaffeehaus, n’est-ce pas la modernité? La présence du café dans la littérature véhicule une certaine idée du monde et du sujet qui l’habite: aussi bien chez Arthur Schnitzler que chez trois écrivains viennois de la fin du xxe siècle: Robert Schindel, Robert Menasse et Doron Rabinovici. La modernité européenne fait place dans la littérature d’aujourd’hui à un déracinement et à une ubiquité qui assure son avenir dans le monde. Cette courte étude posera la question suivante: si l’on retient de la modernité l’idée d’un mouvement inachevé, l’instant d’irruption d’un déchirement de l’identité entre tradition et renouveau, où espace et temps sont indissolubles, ne peut-on pas voir dans le traitement littéraire du lieu café ce que Bakhtin appelait un chronotope ?