Sémiotique de l’enterrement prématuré : le féminisme à l’ère du postféminisme

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15 décembre 2020

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Mary Hawkesworth, « Sémiotique de l’enterrement prématuré : le féminisme à l’ère du postféminisme », GLAD!, ID : 10.4000/glad.1065


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Cet essai examine l’étrange concomitance entre l’essor sans précédent d’un féminisme global au cours des quatre dernières décennies et les proclamations récurrentes de la mort du féminisme. Considérant les écrits traitant de la mort du féminisme comme des modes d’appréhension particulièrement propices à l’analyse sémiotique, cet article explore les mécanismes rhétoriques en jeu dans la production de la mort du féminisme et les façons dont différentes représentations de la dépouille du féminisme sont associées à des propositions spécifiques quant à la nature du féminisme. En replaçant l’enterrement prématuré d’un féminisme global et prospère dans le contexte historique genré de pratiques de l’enterrement d’individu·e·s vivant·e·s, cet article propose d’interpréter les annonces récurrentes de la mort du féminisme comme une forme de préjudice, une tentative pour discréditer et éliminer les luttes féministes pour la justice sociale tout en effaçant les traces de cette élimination.

This essay investigates the strange coincidence of the unprecedented growth of global feminism over the past four decades with recurrent proclamations of feminism’s death. Treating the texts of feminism’s death as forms of meaning-making ripe for semiotic analysis, the paper explores the rhetorical mechanisms by which feminism’s death is produced and the means by which alternative representations of the corpse of feminism are linked to particular assumptions about the nature of feminism. Situating the premature burial of a thriving global feminism in the context of a gendered history of live burial practices, the paper suggests that recurrent pronouncements of the death of feminism should be interpreted as a form of damage, an effort to undermine and erase feminist struggles for social justice while covering the traces of the erasure.

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