« La chère et la chair » : gastronomie et prostitution dans les grands restaurants des boulevards au xixe siècle

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26 mars 2014

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Lola Gonzalez-Quijano, « « La chère et la chair » : gastronomie et prostitution dans les grands restaurants des boulevards au xixe siècle », Genre, sexualité et société, ID : 10.4000/gss.2925


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Les premiers restaurants se concentraient au Palais-Royal et la gastronomie parisienne fut donc associée dès ses débuts aux autres plaisirs sensuels de la capitale. À partir de la Monarchie de Juillet, les sociabilités et les loisirs du Tout-Paris et du demi-monde ainsi que les images associées à la gastronomie et au restaurant contribuèrent à l’érotisation de plus en plus prégnante des grands restaurants parisiens et des cabinets particuliers. Sous le Second Empire, les restaurants des boulevards détrônèrent définitivement les établissements « historiques » du Palais-Royal et devinrent les hauts lieux de la cuisine française tout autant que les espaces incontournables de la vie parisienne littéraire, artistique et demi-mondaine. Des débuts de la iiie République jusqu’à la Première Guerre mondiale, ces établissement renommés capitalisèrent l’« Éros de la bonne chère » au point de devenir non seulement lieux de plaisir et de tourisme culinaire mais aussi lieux de prostitution et de tourisme sexuel.

With the concentration of the first restaurants in the Palais-Royal, Parisian gastronomy has been associated from the beginning with other sensual pleasures of the French capital. From the time of the July Monarchy, the sociability and leisure of « Tout-Paris » and the « demi-monde », associated with social representations of gastronomy and restaurants, contributed to the ever growing eroticization of the “restaurants des boulevards” and other private dining rooms. During the Second Empire, those “restaurants des boulevards” replaced Palais-Royal’s “historic” establishments, becoming the Mecca of French cooking and at the same time vital places for literary, artistic and demi-mondaine Parisian lifestyle. From the Third Republic to the First World War, those establishments capitalized on the “Eros of good food” to become places of not only culinary pleasure and gastronomic tourism but also of prostitution and sexual tourism.

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