31 janvier 2024
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Brigitte Natanson, « De la inmigración al exilio, cómo se nombra al extranjero. Del «ruso», «tano», «turco», «gallego» al «sudaca» o al «che», del Río de la Plata a España », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.10380
Cet article s’occupe de l’évolution de la représentation de l’étranger, à travers la façon de le nommer dans certaines productions littéraires, musicales et graphiques, d’un siècle à l’autre, d’un continent à l’autre (Amériques et Europe). Si tout discours dépend des conditions de son énonciation, la dénomination de l’étranger, par la condensation et la multiplicité des intentions et des interprétations possibles, peut être considérée comme un laboratoire. En tant que discours dirigé à des destinataires concrets, à un moment donné, la dénomination de l’étranger résulte de l’image de soi, des projections de ses propres peurs et rejets, et des représentations sociales de l’Autre. On commencera par des exemples de la dénomination de l’étranger dans l’Argentine de la grande époque de l’immigration, pour finir par l’analyse de quelques usages du mot "sudaca" en Espagne et dans le continent américain.