Rupture d’une société en crise (s). El día de la bestia de Álex de la Iglesia (1995)

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30 janvier 2024

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En 1995, la comédie satirique El día de la bestia d’Alex de la Iglesia expose crûment les soubresauts intérieurs d’une société espagnole apparemment sereine.Madrid devient le creuset métonymique dans lequel bouillonnent toutes les tensions et déchirures de l’Espagne des années 90. Il ne s’agit pas d’une société urbaine en crise mais de crises de la société : crise morale, crise politique, crise médiatique fissurent la sérénité d’une capitale qui est alors secouée de convulsions paroxysmiques. Ainsi, le mal et le bien ne s’opposent-ils plus mais se confondent-ils dans une société qui a perdu tout repère éthique ou religieux. De plus, la crise des classes souligne la crise du politique. En effet, l’absence de l’Etat et de ses représentants (police, justice), pourtant seuls garants de l’ordre public et des droits des citoyens, montre la défaillance des institutions. Enfin, la « société du spectacle » révèle alors son pouvoir total d’aliénation et s’avère être un facteur démultiplicateur de la crise existentielle de cette société pleine de doutes.

In 1995, the Alex de la Iglesia’s satiric comedy El día de la bestia roughtly underlined the internal upheavals of what seemed like a quiet Spanish society.Madrid was slowly becoming a metonymic melting-pot boiling with all the tensions and tears of the 90’s Spain. The film does not deal with the crisis of urban society but with the crisis of the entire society: it is at different levels a moral crisis, a political crisis, a media crisis which breaks into the serenity of the capital to affect it with paroxysmic convulsions. Good and evil are no longer the point but blend into a society which has lost all ethics or religious landmarks. Moreover, the social crisis points out the political crisis. As a matter of fact, the absence of the State and of its representatives (police, justice) who are the only guarantees of the public order and of the civil rights, points out to a form of resignation of the Institutions. The “spectacle society” reveals its complete power of alienation and reverberates the existential crisis of this doubtful society.

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