30 janvier 2024
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Milagros Ezquerro, « Zone de contacts », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.9278
Les meurtres en série qui, depuis 1993, endeuillent la région de Ciudad Juárez, dans l’État mexicain du Chihuahua, à la frontière avec les États-Unis, ont donné lieu à l’élaboration d’une notion, « zone de contacts », qui permet de comprendre la complexité de la situation des deux villes-frontière, de part et d’autre du Río Grande. Juárez est devenue la ville la plus violente du Mexique, et même du monde, par suite du développement de deux processus complémentaires : la présence du Cartel de Juárez, une organisation mafieuse très puissante, et l’implantation des maquilas, des industries de sous-traitance qui utilisent une main-d’œuvre majoritairement féminine et exploitée. On analyse la structuration de cette zone de contacts, et comment elle peut expliquer les phénomènes de violence qui se sont développés dans la région.