9 novembre 2020
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Philippe Boissinot, « L’archéologie et le pari d’une mesure de la culture », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.12632
Si l’on définit l’archéologie comme un type d’enquête particulier portant sur des objets singuliers (des agrégats incluant des artefacts dans le sous-sol) en la recentrant sur la question de la preuve, et que l’on admet son extension vers les périodes les plus récentes, il faut revoir le projet initial d’une systématique des « cultures » anciennes qu’elle s’était d’abord assignée. Parce qu’elles ne sont pas préalablement déterminées et cependant composées de réalités tangibles, l’approche analytique de ces entités archéologiques, par l’intermédiaire du tableau de données, se prête particulièrement à la mesure, au calcul et au dénombrement sous une forme qui dépasse largement l’assignation culturaliste ou l’exemplification à laquelle elle était restée si longtemps cantonnée, ouvrant sur un champ des possibles et un questionnement inédit.