1 octobre 2012
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Anne-Valérie Solignat, « Les fondations pieuses de la noblesse auvergnate à la Renaissance. Entre exaltation du pouvoir seigneurial et charge financière pour les vivants », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.4389
Loin de marquer une rupture, la mort contribuait à rapprocher les vivants et les morts comme le montrent les fondations pieuses. Quelques exemples au sein de la noblesse auvergnate permettent d’approcher la question des consommations funéraires et de leur transcription en termes de gains pour les parents vivants. Nécessaire à l’affirmation d’une identité nobiliaire forgée autour de la légitimation de la seigneurie, le coût des fondations pieuses affectait les revenus de ceux qui étaient tenus de les honorer. Peut-on alors parler d’un paradoxe des fondations pieuses ? Si elles jouaient à plein dans la constitution d’un héritage immatériel, en orchestrant une partie des manifestations cérémonielles du pouvoir seigneurial, elles pouvaient aussi être perçues comme l’une des causes de l’incapacité de certaines familles à maintenir matériellement leur rang.