14 septembre 2021
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Louis Bachaud, « Marcel Barbu, l’archétype du « petit candidat » ? », Histoire Politique, ID : 10.4000/histoirepolitique.974
La révision constitutionnelle de 1962 instaura l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Afin de limiter les candidatures fantaisistes, un candidat devait réunir cent « lettres de présentation » signées par des élus pour pouvoir se présenter. Seulement six candidats furent donc retenus pour l’élection présidentielle de 1965, mais parmi ceux-ci, tous n’étaient pas représentants des grands partis ni même élus. Un inconnu avait réussi à réunir les parrainages : Marcel Barbu. Parti pour dénoncer les agissements des autorités contre son association de construction de logement, il finit par se présenter comme le « candidat des chiens battus », et par demander au pouvoir des mesures de démocratisation de la vie publique et de protection des plus vulnérables. Cet article présente sa biographie, les étapes de sa campagne, puis examine le passage du candidat à la postérité. En effet, celui qui n’avait réuni que 1,15 % des suffrages en 1965 fait depuis figure d’archétype du « petit candidat » que l’on exhume en période d’élection présidentielle.