Trajectoires d’étrangères en faculté de médecine

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14 novembre 2023

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Juliette Louvegny, « Trajectoires d’étrangères en faculté de médecine », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.7716


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Depuis l’admission des premières étudiantes en 1868 et jusqu’en 1919, des centaines de femmes originaires de l’Empire russe ont étudié sur les bancs de la faculté de médecine de Paris. Hormis leur importance numérique, on sait peu de chose de ces étudiantes et leurs destins restent encore largement méconnus. L’arrivée de ce « corps étranger » représente pourtant une perturbation considérable pour le champ médical français. Le corpus de leurs thèses de doctorat complété par des ego-documents permet de croiser les échelles collective et individuelle et de saisir les obstacles rencontrés par ces étudiantes étrangères, mais aussi leur agentivité face à ces difficultés. Si nombre d’entre elles tendent à se conformer aux attentes de la société française quant à leur place au sein de la discipline, elles ne se sont pas simplement fondues dans le système du champ médical français, mais ont amené celui-ci à évoluer et, en particulier, à se féminiser.

From the admission of the first female students in 1868 until 1919, hundreds of women from the Russian Empire studied at the Faculty of Medicine in Paris. Beyond these impressive numbers, little is known about these female students, and little is known about how they evolved from there. Yet the arrival of this "foreign body" of students represented a considerable disruption for the French medical field. The corpus of their doctoral theses, supplemented by ego-documents, makes it possible to cross collective and individual levels and to grasp the obstacles encountered by these foreign students, but also their agency in the face of these difficulties. While many of them tend to conform to French society’s expectations of their place within the discipline, they have not simply blended into the French medical system, but have led it to evolve and specifically, to include more women.

Desde la admisión de las primeras estudiantes en 1868 y hasta 1919, cientos de mujeres del Imperio Ruso estudiaron en la Facultad de Medicina de París. Aparte de su número, poco se sabe de estas estudiantes y sus destinos siguen siendo en gran parte desconocidos. Sin embargo, la llegada de este “cuerpo extraño” representó una perturbación considerable para el campo médico francés. El corpus de sus tesis doctorales, completado por ego-documentos, permite cruzar las escalas colectiva e individual y captar los obstáculos encontrados por estas estudiantes extranjeras, pero también su agentividad frente a estas dificultades. Aunque muchas de ellas tienden a ajustarse a las expectativas de la sociedad francesa en cuanto a su lugar dentro de la disciplina, no se limitaron a mimetizarse con el sistema médico francés, sino que lo hicieron evolucionar y, en particular, feminizarse.

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