18 juin 2019
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Aline Jaulin, « À quoi jouons-nous ? Jouer, rejouer, déjouer la scène contemporaine », Horizons/Théâtre, ID : 10.4000/ht.777
Au xxie siècle, le ludisme infiltre la scène contemporaine, théâtrale, chorégraphique, performative. Les artistes s’inspirent de modèles de jeux préexistants – jeu de société, jeu de piste, jeu vidéo –, à l’instar du Jeu de l’oie du spectacle vivant de Julien Fournet (2010) et de Situation Rooms du collectif Rimini Protokoll (2013). S’inscrivant dans l’héritage de l’histoire de l’art depuis le début du xxe siècle, imposant des règles, des canulars et des transgressions, ces formes artistiques placent le spectateur, devenu participant, au centre de la relation théâtrale, sans que l’interprète y soit toujours nécessairement associé. Si elles concilient des exigences de divertissement et de fonction critique, ces formes tendent par ailleurs de plus en plus à s’autonomiser de leurs concepteurs. Nous verrons à travers les deux exemples analysés comment la scène contemporaine s’empare, par le jeu, de ces différents impératifs.