Détruire des frontières pour ériger des murailles : les catholiques traditionalistes espagnols ou l’importation stratégique d’un pragmatisme d’extrême gauche (1907-1916)

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11 juillet 2013

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Lacau St Guily Camille, « Détruire des frontières pour ériger des murailles : les catholiques traditionalistes espagnols ou l’importation stratégique d’un pragmatisme d’extrême gauche (1907-1916) », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.2086


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Résumé Fr Es En

À la fin du xixe siècle, un processus de sécularisation de la société soulève les pays catholiques. Il s’accompagne d’un mouvement, dit « moderniste », qui cherche à libéraliser le catholicisme. Hostile à ce courant, le Vatican se lance dans une forme de « reconquête culturelle catholique » (Bonino) autour de l’intellectualisme de saint Thomas d’Aquin. La crise théologique éclate en 1907. Dès cette date, l’Église espagnole « postridentine » relaye la politique culturelle d’opposition que Rome lance contre le modernisme qui a le pragmatisme comme pendant philosophique. L’une des grandes stratégies mises en place par les catholiques orthodoxes espagnols consistent à diffuser la récupération politique par l’extrême gauche (anarchisme, syndicalisme révolutionnaire) du pragmatisme, qui existe de fait, en France. Il s’agit pour eux de « détruire des frontières », en important cette politisation, pour mieux la « renvoyer à la frontière » et ériger des murailles.

A finales del siglo xix, un proceso de secularización de la sociedad invade a los países católicos. Corre pareja con un movimiento, llamado “modernista”, que intenta liberalizar al catolicismo. Hostil a esta corriente, el Vaticano se compromete en una forma de “reconquista cultural católica” (Bonino) alrededor del intelectualismo de santo Tomás de Aquino. La crisis teológica estalla en 1907. A partir de esta fecha, la Iglesia española postridentina difunde la política cultural de oposición que Roma lanza contra el modernismo cuyo equivalente filosófico es el pragmatismo. Una de las grandes estrategias puesta en marcha por los católicos ortodoxos españoles consiste en transmitir la recuperación política por la extrema izquierda (anarquismo, sindicalismo revolucionario) del pragmatismo que existe de hecho en Francia. Para ellos, se trata de “destruir fronteras”, importando la politización para mejor expulsarla y erigir murallas.

At the end of the nineteenth century, a process of secularisation stirred up Roman Catholic countries. It was accompanied by a movement, called “modernist”, which aimed to liberalise Catholicism. Hostile to that current, the Vatican set out on a form of “Catholic cultural reconquest” (Bonino), on the intellectualism of St Thomas of Aquinas. The theological crisis broke out in 1907. Since then, the “post-Tridentine” Spanish Church started to back up Rome’s opposing cultural policy against modernism, which was philosophically paired with pragmatism. One of the great strategies established by Spanish Roman Catholic orthodox consisted of disseminating the political recuperation of pragmatism of the far-left (anarchism, revolutionary syndicalism), which existed, de facto, in France. Their goal was to “destroy the frontiers”, by importing such politicisation, to, all the more, “send it back to the frontier” and start building walls.

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