7 novembre 2018
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Bérengère Marques-Pereira, « Résistances féministes en faveur de la citoyenneté des femmes », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.5310
L’objet de cette contribution est d’aborder quelques modalités majeures des résistances féministes concernant des enjeux fondamentaux liés à la citoyenneté des femmes. Nous mettrons en lumière que les résistances féministes se sont largement fondées sur la désobéissance à l’ordre des sexes. Désobéir aux normes de l’ordre des sexes renvoie à la transgression de celles-ci, à leur contournement, au détournement de leur sens androcentré ou patriarcal. L’objectif poursuivi est d’illustrer cette désobéissance par quelques exemples européens (Belgique, France, Grande-Bretagne) et latino-américains (Cône sud) ayant trait au suffragisme et à la politisation du privé et du corporel, des phénomènes essentiels aux revendications des trois vagues du féminisme : le droit de vote pour la première, le droit à la libre disposition de soi pour la deuxième, et le droit à l’autonomie qui se prolongera lors de la troisième vague du féminisme. Notre démarche s’inscrit dans une perspective socio-historique et politique et comporte deux versants : le premier axé sur les processus de subjectivation et d’individuation des femmes qui sont au cœur de leur citoyenneté, le second centré sur les dynamiques institutionnelles et protestataires qui se développent à l’aune de la transnationalisation du féminisme, moteur de cette subjectivation et individuation.