Télétravail contraint et nouvel agencement organisationnel : quelles conséquences sur les risques psychosociaux ?

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29 juin 2022

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Caroline Diard et al., « Télétravail contraint et nouvel agencement organisationnel : quelles conséquences sur les risques psychosociaux ? », Interventions économiques, ID : 10.4000/interventionseconomiques.16779


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En France, un actif sur quatre a été en télétravail dès le début du premier confinement le 16 mars 2020 (DARES, avril 2020). Avant la crise, le télétravail présentait, en tant que mode d’organisation à distance, des bénéfices (réduction des temps de transport, délégation, développement de l’autonomie, qualité de vie au travail) et des risques (isolement, porosité de la frontière vie privée-vie professionnelle, surcharge de travail, perte de lien social) que la littérature avait identifiés (Tremblay 2001, Vayre 2019). En période de crise sanitaire, il s’agit d’une forme de télétravail contraint, à temps plein, parfois dégradé qui présente de nouveaux risques dont les risques psychosociaux. L’objectif de cette recherche est d’analyser le télétravail contraint pendant le confinement en France et ses conséquences en tant que nouvel agencement organisationnel et relation managériale modifiée, sur l’émergence éventuelle de risques psychosociaux. Nous formulons ainsi l’hypothèse que les organisations (managers et service RH) n’ont pas suffisamment formalisé la mise en place du télétravail dans un but de prévention des risques psychosociaux. Ainsi, l’absence d’accompagnement organisationnel serait un facteur de risque. Cette étude quantitative conduite en deux temps, révèle que la communication et la formalisation ont été insuffisantes pour une prévention efficace des risques et que l’évolution des conditions de travail a abouti à des situations nouvelles de stress, d’augmentation de la charge de travail, d’hyperconnectivité, d’isolement, sources de risques psychosociaux.

In France, one over four workers were teleworkers from the start of the first lockdown in March 2020 (DARES, April 2020). Before the crisis, telework presented benefits (reduction of transport times, delegation, development of autonomy, quality of life at work) and risks (isolation, blurring, work overload, loss of social connections) as a means of a remote organization. In times of health crisis, it is a form of forced, sometimes degraded telework that presents new and emerging risks. New relationships at work appeared, revealing the existence of psychosocial risks. The objective of this research is to analyze teleworking during the lockdown in France and its consequences as an organizational rearrangement on the emergence of psychosocial risks. We hypothesize that organizations have not sufficiently formalized the implementation of teleworking during confinement and that the evolution of the managerial relationship without an adapted framework has an impact on psychosocial risks. A quantitative study carried out in two stages reveals that communication and formalization have been insufficient and that the evolution of working conditions has resulted in new situations of stress, increased workload, hyper-connectivity, isolation, sources of psychosocial risks.

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