Shake That Moneymaker: Insights from Montreal’s Uber Drivers

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3 décembre 2018

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Résumé En Fr

This article presents the results of an ongoing ethnography of Uber drivers in Montreal. It draws on Jean-Pierre Durand’s “job centrifugation dynamic” (Duran, 2004) conceptual framework and offers a critique of Uber’s model of labour organization which promises “good money” and claims to create a “flexible” and “no boss” work environment. Deconstructing the Uber narrative, it exposes the central features - precarity, market control scheduling and app-subordination - which structures drivers’ daily work routines and highlights twofold process of “accumulation by dispossession”(Harvey, 2004). On the one hand, drivers’ de-proletarianization is dispossessing them from all sorts of labour protection/benefits or bargaining power. And secondly, because drivers are obliged to give the organization an unconditional access to efficiently exploit their own assets (cars/phones/Internet connection), they are being dispossessed from the value of their “dead labour” embodied in their private properties which are being monetized (Kenney and Zysman, 2016), exploited and consumed as part of the Uber process of value production.

Cet article présente les résultats d’une ethnographie des conducteurs d’Uber à Montréal. Il s’appuie sur le cadre conceptuel de la « centrifugation de l’emploi vers les marchés périphériques » de Jean-Pierre Durand (2004). Il propose une critique du modèle d’organisation du travail qui promet « de bons revenus » et prétend créer un environnement de travail « flexible » et « sans patrons ». L’article met en lumière les caractéristiques essentielles - précarité, le contrôle du marché et la subordination à l’application - qui structurent les routines de travail quotidiennes des conducteurs et révèlent un double processus « d’accumulation par dépossession » (Harvey,2004. D’une part, leur déprolétarisation les dépossède de toutes sortes de protection ou de tout pouvoir de négociation. D’autre part, comme les conducteurs sont obligés de donner à l’entreprise un accès inconditionnel pour exploiter efficacement leurs propres actifs (voitures/téléphones/connexion Internet), ceux-ci sont dépossédés de la valeur de leur « travail mort » incarné dans leurs propriétés privées désormais monétisées (Kenney et Zysman, 2016), exploitées et consommées dans le cadre du processus de production de la valeur par Uber.

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