22 février 2009
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Antonella Corsani et al., « Globalisation et propriété intellectuelle », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.1806
Loin de répondre à une logique d’extension des marchés, la privatisation des « biens publics » (santé, formation, éducation, savoir, patrimoine naturel...) est l’enjeu d’une appropriation monopoliste des droits de propriété intellectuelle sur les savoirs. Face à un capital globalisé, détourné des fonctions de production et devenu gestionnaire de portefeuilles de titre de propriété intellectuelle, les logiciels libres, fondés sur le principe de la libre circulation des connaissances, constituent une expérience de libération des forces de la coopération, l’invention à l’intérieur même du marché et de l’État, mais comme forces qui lui résistent et qui ne peuvent être subsumées par le capital qu’au prix de la perte de leur puissance créatrice. Le produit de la coopération, l’invention, ne peut être reconduit ni à la notion de bien privé, ni à celle de bien public : il impose la construction d’un concept de « bien commun », une manière nouvelle de penser la propriété intellectuelle, et la propriété tout court.