16 avril 2012
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Alice Verstraeten, « À la charnière de l’intime et du social : quand des familles de « disparus » réélaborent leur rapport au corps et au langage », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.3476
Entre 1976 et 1983, la Junte militaire argentine fait « disparaître » 30 000 personnes. Les militaires agissent au nom de « l’épuration d’un corps social malade ». Métaphoriquement et concrètement, ils prennent le corps pour cible, et font du langage un otage.Il s’agit, dans un premier temps, de révéler la désarticulation, l’atomisation du lien entre corps et langage provoquée par la « disparition ». Vient ensuite une esquisse de la résistance des victimes. Remettant en jeu le langage, mettant en scène leurs propres corps, ils tentent de « renverser » l’opération de déshumanisation sur ses deux versants. À la charnière de l’intime et du social, ils questionnent la possibilité même du vivre ensemble, enrichissant de leurs expériences la réflexion de l’anthropologie et de la psychanalyse.