23 mars 2015
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Nadia Breda, « La substitution », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.4869
Cet article décrit les « technologies du soi et du territoire » utilisées pour construire − à travers un conflit environnemental – la « substitution » et le remplacement total d’une forme de vie (la zone humide des eaux résurgentes de la plaine du Pô, entre Vénétie et Frioul) par un paysage économique complètement différent : un réseau routier. Il s’agit d’un cas de biopolitique appliquée au paysage et à la nature : depuis la fin des années soixante « en effet, l'exercice du biopouvoir tend à se répandre à l'ensemble de l'écosystème et à la totalité de la vie » (Marzocca 2006 : 25). Le rôle de l’anthropologue, dans ce cas, a été multiple : observatrice intérieure et impliquée, cueilleuse d’informations, personne déclenchant le conflit pour devenir enfin porteuse de mémoire de ce dernier. L’anthropologue présente et discute sa méthode sur ce terrain où elle est née et a vécu et met en évidence les multiples valeurs de la perduction (L. Piasere).