23 mars 2015
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Betty Lefèvre, « Variations sur le genre dans une formation au professorat de danse », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.5692
Comment les espaces de formation pour les professeurs de danse produisent‑ils et pérennisent‑ils les dispositifs normatifs de fabrication du féminin ? Quelles sont les possibilités pour les aspirantes au professorat de danse, de négocier, transformer, voire d’élaborer des « performativités » du genre renouvelées (Butler, 2005) ?À partir d’une posture anthropologique, nous montrerons que les pratiques dansées sont des lieux privilégiés de fabrication du genre en cela que les corporéités y sont engagées et expérimentées. En fonction de la spécialité choisie par les étudiantes (classique, jazz ou contemporain) il existe une relative autonomie entre les différentes techniques de danse quant aux valeurs symboliques exposées du masculin/féminin : si les pratiques de la danse classique et de la danse jazz ont, chacune à leur manière, tendance à conforter les normes de genre en ce qu’on pourrait qualifier avec Goffman (2002) « d’hyper-ritualisation » de la féminité, celles de la danse contemporaine proposent des résistances ou des bricolages identitaires plus distanciés avec les modes d’être danseuse.