23 mars 2015
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Patrice Desmons, « Assignation et revendication : une question sexuelle ? », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.5788
Passer d’une posture assignée à une posture revendiquée est un geste idéologique et politique, mais est aussi, lorsque ce passage n’est pas victimaire, plaintif ou imaginairement identitaire, un geste sexuel. Comment ? Pourquoi ? Par différents exemples, on soulignera ici que l’assignation fait le plus souvent passer fictivement pour constatif ce qui est en fait performatif, en particulier dans les questions de « genre ». Alors, la revendication « affirmative », non victimaire, qui retourne (talvérise ?) l’assignation sur elle-même, déjoue ce geste fictif en le rejouant (par exemple dans le mouvement queer) – à l’instar peut-être du masochisme qui, extraordinairement, transforme la « souffrance » en « jouissance ». Voilà pourquoi nos revendications sont (peut-être) toujours sexuelles, et si potentiellement joyeuses…