Réinventer une identité entre « nature » et « culture » pour une ancienne ville ouvrière de la banlieue rouge

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26 mars 2021

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Barbara Casciarri, « Réinventer une identité entre « nature » et « culture » pour une ancienne ville ouvrière de la banlieue rouge », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.9881


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La notion de culture est au cœur de redéfinitions multiformes par des acteurs diversement impliqués dans les politiques urbaines des villes globales. Dans le cas de Montreuil, ancienne ville ouvrière de la « banlieue rouge » à l’Est de Paris, cette notion a été récemment conjuguée avec celle de nature pour reformuler une identité urbaine singulière. Basé sur une enquête de terrain menée auprès des acteurs locaux (associations, collectifs, habitants investis dans les jardins ou dans des événements éco-culturels, représentants de la municipalité), cet article illustre les imbrications de la triade « culture, nature, engagement » dans ce processus de redéfinition identitaire. En suivant parallèlement les mobilisations citoyennes pour la défense de la « nature en ville » et les politiques des pouvoirs publics locaux, nous essayons de reconstruire une « micro-histoire socionaturelle » de la ville de Montreuil par une approche d’anthropologie politique de l’environnement en contexte urbain. Cela permet de saisir la place changeante de la « nature » au niveau des discours et des pratiques de divers acteurs politiques et sociaux, et d’éclairer la construction d’un modèle de ville « écologique et populaire », redéfinissant un imaginaire culturel, artistique et patrimonial subordonné aux injonctions des politiques contemporaines de gouvernance néolibérale des villes.

The notion of culture is the focus of multiple redefinitions by actors who are involved in various ways in the urban policies of global cities. In the case of Montreuil, a former working-class town in the “red belt” to the East of Paris, this notion has recently been combined with the notion of nature in order to reshape a singular urban identity. Based on fieldwork conducted with local actors (associations, committees, neighbours using gardens or promoting eco-cultural events, municipal representatives) this article sheds light on the triad of “culture-nature-engagement” in this process of identity redefinition. Following parallel citizens’ mobilisations for the defense of “urban nature” and local public policies, we try to draw a “socio-environmental micro-story” of Montreuil through an political-anthropological approach of the environment in urban contexts. This illuminates the shifting place of “nature” at the discourse and practice levels of various social and political actors, as well as of the construction of an “ecologic and popular” city model, which redefines a cultural, artistic and patrimonial imaginary subordinated to the constraints of contemporary governance policies of neoliberal cities.

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