31 décembre 2017
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Le Guen Olivier, « Una concepción del tiempo no-lineal en dos lenguas: el maya yucateco colonial y actual y la lengua de señas maya yucateca », Journal de la société des américanistes, ID : 10.4000/jsa.15327
Ce travail montre dans quelle mesure il existe une conception du temps spécifiquement maya (yucatèque) dans laquelle le temps n’est pas métaphoriquement linéaire et peut être conçu comme « structurellement cyclique ». J’utiliserai des exemples de deux langues que l’on peut considérer comme appartenant à une même culture, la culture maya yucatèque. La première langue est le maya yucatèque ici considéré dans une perspective diachronique, avec des exemples du maya actuel autant que du maya colonial, en particulier des textes du Chilam Balam. La seconde langue est la langue des signes maya yucatèque, une langue émergente apparue récemment dans des villages mayas où sont nés des personnes sourdes. Pour communiquer sans l’aide de la langue orale, les sourds avec l’aide de leur famille ont inventé des langages signés qui ont des caractéristiques similaires dans différents villages. Ce travail analyse de façon précise les métaphores utilisées pour parler du temps et entend démontrer qu’il n’y a pas eu (au moins jusqu’à récemment) d’influence de la conception occidentale du temps chez les Mayas.