Comment « réveiller » la culture ? Innovation rituelle et ancestralité en Polynésie française

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6 décembre 2021

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Guillaume Alevêque, « Comment « réveiller » la culture ? Innovation rituelle et ancestralité en Polynésie française », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.12384


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L’étude des usages et définitions émiques de la culture relève généralement de ses dimensions économiques et politiques. Néanmoins, les pratiques désignées comme culturelles peuvent également être considérées comme des techniques de soi explicitant les dynamiques locales de l’intégration de la notion de culture comme une part essentielle de la définition de la personne. Peut-on agir sur sa culture ? Peut-on la retrouver ? La ressentir ? Ce sont les questions qui semblent ainsi être au cœur des rituels créés par des associations culturelles tahitiennes au cours des années 2000. Inspirées du passé préchrétien, ces « cérémonies culturelles » doivent permettre d’interagir avec les ancêtres tout en n’étant ni « folkloriques » ni « religieuses ». L’analyse dans le détail de la fabrique du rituel, à travers ses sources, ses logiques et ses manières de faire, montre comment la polysémie de la notion de culture permet aux acteurs de résoudre, au moins temporairement, les ambiguïtés et les enjeux de la persistance du passé dans le présent.

The study of the emic uses and definitions of culture generally falls within its economic and political dimensions. However, practices designated as cultural can also be seen as techniques of the self unveiling the local dynamics of the indigenization of the notion of culture as an essential part of the definition of the person. Can people act on their culture? Can it be retrieved? Can it be felt? These are the questions that seem to be at the heart of the rituals created by cultural associations in Tahiti during the 2000s. Inspired by the pre-Christian past, these "cultural ceremonies" allow interaction with the ancestors while being neither "folkloric" nor "religious". The detailed analysis of the ritual making process, through its sources, its logics and its ways of doing, shows how the polysemy of the notion of culture allows the actors to resolve, at least temporarily, the ambiguities and the stakes of the persistence of the past in the present.

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