6 juillet 2011
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Paul Horley, « Lunar calendar in rongorongo texts and rock art of Easter Island », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.6314
L’analyse le calendrier lunaire Mamari, à partir de données paléographiques, astronomiques et ethnologiques, confirme que les deux derniers croissants de ce calendrier correspondent à des nuits sans lune. Deux petits croissants (précédemment interprétés comme une insertion de nuits intercalaires) ont une explication paléographique claire. Ainsi, le calendrier lunaire Mamari comporte trente nuits, en accord avec l'astronomie et les calendriers des autres îles polynésiennes. L’observation à l’œil nu d'une lunaison complète et l’étude des pétroglyphes de Rapa Nui permettent de proposer une interprétation alternative des groupes délimiteurs, en référence à des observations de lune effectuées au lever ou au coucher du soleil. S'appuyant sur le fait que la pleine lune est représentée dans le texte Mamari par le signe pictographique 152, il est proposé que le reste des glyphes explicatifs nocturnes représentent des caractéristiques de surface de la lune permettant d'identifier la phase lunaire correspondante. La comparaison avec les calendriers lunaires polynésiens prouve clairement que le calendrier de l’île de Pâques a des racines polynésiennes. Cela suggère que le peuplement de l'île de Pâques s’est produit en un seul événement, après quoi il n'y avait aucune possibilité de concilier ce calendrier avec ceux des autres sociétés polynésiennes.