30 juin 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0765-0590
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2264-1459
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Brigitte Gauvin et al., « L’auctoritas de Thomas de Cantimpré en matière ichtyologique (Vincent de Beauvais, Albert le Grand, l’Hortus sanitatis) », Kentron, ID : 10.4000/kentron.668
On sait à quel point la redécouverte d’Aristote a été déterminante dans la construction du savoir du XIIIe au XVe siècle. Dans le domaine de la zoologie, en particulier, la lecture de l’Histoire des animaux, dans la traduction de Michel Scot, a influencé le travail de Thomas de Cantimpré, qui a réorganisé et transmis le savoir du savant grec. Vincent de Beauvais et Albert le Grand ont ensuite largement puisé au De natura rerum de Thomas de Cantimpré, selon des modalités d’emprunt et des méthodes différentes. Enfin, dernier maillon de la chaîne, le compilateur de l’Hortus sanitatis, puisant dans l’œuvre de Vincent de Beauvais et celle d’Albert le Grand, transmet à son tour la matière aristotélicienne. Dans le domaine particulier de l’ichtyologie, bien des exemples montrent que la redécouverte d’Aristote par le biais des traductions arabes a souvent conduit les encyclopédistes médiévaux à des contresens, qui furent transmis jusqu’à l’aube de la Renaissance.