Toute langue est-elle commodifiable ? Quelques réflexions à partir de la situation actuelle du gaélique et de l’écossais en Écosse

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20 mai 2021

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James Costa Wilson, « Toute langue est-elle commodifiable ? Quelques réflexions à partir de la situation actuelle du gaélique et de l’écossais en Écosse », La Bretagne Linguistique, ID : 10.4000/lbl.1077


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À partir d’une étude en Écosse sur le gaélique et l’écossais, cet article pose la question suivante : toute langue est-elle vendable ? ou plus précisément, tout dans la langue est-il vendable ? Quels éléments sont sélectionnés, par qui, et pourquoi ? Cet article montre que la réponse dépend du statut sociolinguistique de la langue en question : dans le cas de gaélique, comme dans le cas de nombreuses langues minoritaires indexant une culture prestigieuse, l’utilisation du gaélique permet de rendre un produit plus authentique et à ce titre de lui donner un supplément d’âme. L’écossais par contre, dont l’usage public est largement réduit à l’humour, est objectivé comme langue figée et comme véhicule d’humour, de sagesse, en bref, de populaire, et vendu en tant que tel sur un nombre important de supports auxquels il n’apporte rien – bien au contraire, ce sont les supports qui lui confèrent une matérialité.

Based on a study of Gaelic and Scots in Scotland, this article asks the following question: are all languages saleable? Or more precisely, is everything in a language saleable? What elements are selected, by whom, and why? The article shows that the answer depends on the sociolinguistic status of the language in question. In the case of Gaelic, as with many minority languages indexing a prestigious culture, the use of the language adds authenticity and therefore soul to a product. Scots, on the other hand, which is largely reduced to humorous use in public contexts, is objectified as a fixed language and a vehicle for humour and wisdom, in short, as a language of the people. And it is sold as such on a large number of mediums but with no resulting added value. Quite the reverse in fact. It is the mediums that add materiality to Scots.

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