Changement linguistique et processus psychiques inconscients liés à un trauma collectif : le cas de la Basse-Bretagne

Fiche du document

Date

15 janvier 2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2727-9383

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1270-2412

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/




Citer ce document

Jean-Yves Broudic, « Changement linguistique et processus psychiques inconscients liés à un trauma collectif : le cas de la Basse-Bretagne », La Bretagne Linguistique, ID : 10.4000/lbl.2348


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Il existe des lieux communs bien établis en Bretagne à propos de l’abandon massif de la pratique de la langue bretonne durant le XXe siècle et notamment à l’orée de sa seconde moitié : c’est d’une part l’idée que cette mutation a été un traumatisme, étalé sur trois générations selon certains ; et d’autre part, c’est que ce traumatisme serait un facteur explicatif du fort taux de suicide et du fort penchant de la population régionale à la consommation alcoolique. Cet article remet en question ces deux idées, à partir de certains acquis de la psychanalyse et de la prise en compte de l’histoire traumatique du siècle – à savoir le poids de la Première Guerre mondiale. La mutation linguistique, tout comme les forts taux de suicide et d’alcoolisme de la région, peuvent alors se lire comme déterminés inconsciemment par la réalité traumatique qu’une grande partie de la population de la région a connue au début du siècle.

There are commonplaces well established in Brittany concerning the massive abandonment of the Breton language during the 20th century and particularly at the beginning of its second half: on the one hand, it is the idea that this mutation was a trauma, spread over three generations according to some; on the other hand, it is that this trauma would be an explanatory factor for the high rate of suicide and for the strong tendency of the regional population to drink alcohol. This article questions these two ideas, based on certain achievements of psychoanalysis and taking into account the traumatic history of the century - namely the weight of the First World War. The linguistic mutation, as well as the high rates of suicide and alcoholism in the region, can then be read as unconsciously determined by the traumatic reality that a large part of the region's population experienced at the beginning of the century.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en