Usages «anti-cosmétiques » de la nourriture dans les performances de Karen Finley, Rébecca Chaillon et Nadège Grebmeier Forget

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13 novembre 2023

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Mélissa Bertrand, « Usages «anti-cosmétiques » de la nourriture dans les performances de Karen Finley, Rébecca Chaillon et Nadège Grebmeier Forget », Les Chantiers de la Création, ID : 10.4000/lcc.6493


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Cet article propose d’analyser trois mésusages de la nourriture opérés par les performeuses Karen Finley (dans We Keep our Victims Ready, 1990), Nadège Grebmeier Forget (dans La Chandeleur, 2013, et Creamy Deluxe, 2013) et Rébecca Chaillon (dans L’Estomac dans la peau, 2014). Toutes trois emploient des aliments directement sur leur corps, parfois même sur leur visage, dans ce qu’on pourrait appeler un « contre-maquillage » ou une pratique « anti-cosmétique ». Elles renversent l’association de certains aliments à la féminité en sauces qui les avilissent, les engluent, les rendent odorantes ou les font paraître souillées. La cuisine n’est plus l’endroit d’un asservissement des femmes mais d’un empouvoirement féministe et artistique qui passe par l’usage du dégoût comme stratégie esthétique et identitaire.

This paper aims to analyse three misuses of food generated by performers Karen Finley (in We Keep our Victims Ready, 1990), Nadège Grebmeier Forget (in La Chandeleur, 2013, et Creamy Deluxe, 2013) and Rébecca Chaillon (in L’Estomac dans la peau, 2014). The three of them employ food directly on their body, even on their face, creating what we could name a « counter-makeup » or an « anti-cosmetic » practice. These performers overturn the association of femininity with some kind of food with sauces that degrade them, make their body sticky and smelly, or make them look like dirty. Cooking no longer enslaves women. The use of food becomes a feminist and artistic empowerment that involves using disgust as an aesthetic and identity strategy.

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