La situation de la langue ossète en Ossétie du Sud et le rôle des conflits de 1920, 1991-1992 et 2008

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23 mars 2017

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Laurent Alibert, « La situation de la langue ossète en Ossétie du Sud et le rôle des conflits de 1920, 1991-1992 et 2008 », Lengas, ID : 10.4000/lengas.1174


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Nous nous proposons d’étudier ici l’évolution de la situation de la langue ossète en Ossétie du Sud à travers les trois derniers conflits osséto-georgiens et durant la période soviétique. On partira d’un certain paradoxe : pendant le conflit d’août 2008, tandis que les médias internationaux présentaient fréquemment l’Ossétie du Sud comme une zone de minorité russophone, la langue ossète (langue iranienne et non slave) était en fait pratiquée quotidiennement par la population (et davantage d’ailleurs qu’en Ossétie du Nord), et demeurait la base de la conscience collective. L’abandon du statut officiel de la langue ossète pour la région (jusqu’alors co-officielle dans le territoire de l’oblast pendant la période soviétique avec le russe et le géorgien) par le premier gouvernement géorgien de Zviad Gamsakhurdia fut, pour les Ossètes, l’une des deux principales raisons du choix de l’indépendance – l’autre étant la négation territoriale de la région autonome d’Ossétie du Sud (en ossète « Hussar Iryston ») et de son histoire au profit de la conception géorgienne du territoire comme Samachablo, partie de la Shida Kartli géorgienne. Nous étudierons un certain nombre de problématiques socio-linguistiques durant les trois derniers conflits osséto-géorgiens et entre eux (conséquence de mouvements de populations, attaques et reconnaissances institutionnelles de la langue, diglossie, etc).

We choose here to study the evolution of Ossetic situation in South Ossetia through the three last armed conflicts with Georgia and during the USSR period. The study will start from a contradiction: during the « five days war » of august 2008, whereas international media presented frequently South Ossetia as a russian-speaking area, the Ossetic language (non-slavic language, last remnant of the east-iranian group) was daily spoken by the population (and significantly more than in North Ossetia) and was still the basis of collective consciousness. The abolition of an official status for Ossetic language (which was co-official with Russian and Georgian on the territory of the oblast during the soviet period) during the Gamsakhurdia period (first georgian government post-USSR) was, for Ossetian people one of the two main reasons for choosing independence – the other one being the territorial denial of South Ossetia (in Ossetic « Hussar Iryston ») and of its history in favor of the Georgian conception of the territory as Samachablo, a part of Shida Kartli. We will study some socio-linguistic issues during the three last armed conflicts and between them (consequences of population movements, attack on the institutional recognition of the language, diglossia and so on).

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