Exposer l’architecture aux salons au tournant du XXe siècle

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Au tournant du XXe siècle, le salon de la Société des Artistes Français, celui de la Société Nationale des Beaux-Arts et le salon d’Automne, sont les événements mondains essentiels de la vie artistique parisienne. Tous intègrent l’architecture dans leurs programmes par la mise en place d’une section spécifique, mais chacune présente des singularités. Une étude menée à partir de la consultation des principales revues d’architecture de cette époque - la Revue générale de l’architecture et des travaux publics, La Construction moderne, L’Architecte et L’Architecture - révèle que ces sections ont en commun de souffrir d’un positionnement désavantageux et d’un manque de fréquentation, quels que soient l’édition et le lieu désigné des événements. Les salonniers s’en plaignent et portent ainsi le mécontentement de la profession. À partir de ces constats, une question constitue la trame de cet article : pourquoi les architectes exposent-ils dans ces salons avec obstination ?

At the turn of the 20th century, the salon of the Société des Artistes Français, the salon of the Société Nationale des Beaux-Arts and the salon d’Automne are major events of the Parisian’s artistic life. All of them include architecture but each section has its particularities. A study based on the main architecture periodicals - Revue générale de l’architecture et des travaux publics, La Construction moderne, L’Architecte and L’Architecture - reveals that those events have in common their bad location and their lack of audience, regardless of the year or the site of the exhibition. Architects complain about it, they even offer solutions to resolve this problem. Based on these conclusions one is frame of this article : why do they keep on exhibiting in this context ?