Une forme insidieuse de mépris : les micro-agressions linguistiques en Nouvelle-Calédonie

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27 avril 2020

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Elatiana Razafimandimbimanana et al., « Une forme insidieuse de mépris : les micro-agressions linguistiques en Nouvelle-Calédonie », Lidil, ID : 10.4000/lidil.7477


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Dans les langues kanak, la même formule exprime les verbes parler et être. L’expression qene drehu signifie « parler drehu » et « être drehu », illustrant la dimension éminemment sociale de la langue. Il en est question dans cet article dédié au mépris vécu sous la forme de « micro-agressions linguistiques » par des étudiants de la Nouvelle-Calédonie. Ces micro-agressions sont des remarques insidieuses reçues comme un refus de reconnaissance quant à des compétences linguistiques, mais aussi quant au statut de locuteur légitime. Elles construisent et reproduisent implicitement des inégalités sociales en dévalorisant l’altérité linguistique. Les sentiments d’appartenance sociale et de bien-être s’en trouvent affectés et cèdent la place à l’auto-dévalorisation. Nous nous pencherons sur la façon dont elles se présentent et sur leurs principaux effets. Nous verrons aussi comme un travail de street art a pu enclencher un processus d’émancipation.

In Kanak languages, the same expression is used for the verbs “to speak” and “to be”. In Drehu, qene drehu means both “to speak Drehu” and “to be Drehu”, which shows how languages are embedded in the way of being, the very topic of the present article: implicit forms of contempt as made witnessed by students in New Caledonia. Our research deals with “linguistic micro-aggressions”, namely insidious comments perceived as the non-recognition of linguistic skills and legitimacy. Such comments construct and reproduce social inequality by devaluing linguistic alterity. Social belongingness and well-being thereby yield to low self-esteem. We will study their discursive forms and social effects. We will also see how street art triggered a process of resilience.

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