21 novembre 2014
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Jérôme Rossi, « Un « opéra radiophonique » : Ariane de Georges Delerue et Michel Polac », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.6660
Le 20 février 1955, les Parisiens découvrent à la radio un opéra présentant une forme originale : cinquante-trois minutes de musique pendant lesquelles les personnages communiquent sous la forme de dialogues téléphoniques. L’œuvre s’appelle Ariane et est sobrement sous-titrée « opéra de chambre ». Le livret est de Michel Polac, tandis que la musique est signée Georges Delerue. Conçu pour la radio, cet opéra pose un certain nombre de questions liées à son support de diffusion : la notion de personnage vocal, le rôle du silence, le rapport à la technologie. Pensé initialement pour être accompagné par de la musique concrète, le livret sera finalement soutenu par une musique qui s’inscrit dans un héritage debussyste tout en intégrant une certaine diversité stylistique. En s’appuyant sur l’exemple d’Ariane, nous verrons dans quelle mesure l’ « opéra radiophonique » s’inscrit dans un double mouvement de reconstruction et de contestation.