Variation in the coding of the noncausal/causal alternation: Causative *-i in East Bantu languages

Résumé En Fr

In this paper, we discuss shifts in the formal relation, i.e. “correspondence” (Haspelmath 1993; Nichols et al. 2004), between members of noncausal/causal verb pairs in eight East Bantu languages. These shifts are the effect of diachronic changes to the morphophonological structure of the verbs involved, conditioned by reflexes of a reconstructed Proto-Bantu causative suffix *-i. In the history of many Bantu languages, the high vowels i and u conditioned a series of sound changes on the preceding consonant. The suffixing of the causative suffix *-i to a verb root is one context in which these sound changes occurred. We investigate noncausal/causal pairs in eight East Bantu languages in which the causal verb is historically derived by a reflex of the suffix *-i. We argue that many of these noncausal/causal pairs changed from a causative to another correspondence. Our analysis has implications for the study of the formal alternations of noncausal/causal verb pairs across all Bantu languages and beyond.

Dans cet article, nous traitons des changements dans la relation formelle, c’est-à-dire la « correspondance » (Haspelmath 1993 ; Nichols et al. 2004), entre les membres de paires de verbes non causals/causals dans huit langues bantoues orientales. Ces décalages sont causés par les changements diachroniques de la structure morphophonologique des verbes concernés, conditionnés par les réflexes d’un suffixe causatif *-i proto-bantou reconstruit. Dans l’histoire de nombreuses langues bantoues, les voyelles hautes i et u ont conditionné une série de changements sur la consonne qui précède. La suffixation du marqueur causatif *-i à la racine d’un verbe est l’un des contextes dans lequel ces changements phonétiques se sont produits. Nous étudions les paires non causals/causals dans huit langues bantoues orientales dans lesquelles le verbe causal est historiquement dérivé par un réflexe du suffixe *-i. Nous soutenons qu’un grand nombre de ces paires non causals/causals ont changé d’une correspondance causale à une autre. Notre analyse a des implications pour l’étude des alternances formelles des paires de verbes non causals/causals dans toutes les langues bantoues et au-delà.