Christine de Pizan, l’Église et la construction du politique

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28 novembre 2023

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Juliana Eva Rodriguez, « Christine de Pizan, l’Église et la construction du politique », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.12653


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Dans la pensée politique de Christine de Pizan, on se trouve face à une absence notoire : l’Ecclesia en tant qu’institution du pouvoir. Ce qui étonne, lorsqu’on observe les traités politiques de l’époque médiévale, dans lesquels la question du rapport entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel est un lieu commun, principalement avec la réforme grégorienne et la querelle entre Boniface VIII et Philippe Le Bel. Mais au-delà de ces clivages historiques, cette tension entre la monarchie et l’Église demeure un problème latent tout au long du Moyen Âge. Et il ne faut pas oublier que si les temps de Christine sont ceux de la guerre de Cent Ans et de la guerre civile, ce sont aussi ceux du Grand Schisme, où l’on voit ressurgir les anciens rêves de monarchie universelle, y compris une redéfinition des pouvoirs en concurrence. Ceux du pape, de l’empereur, du roi, des évêques, des cardinaux et du concile sont tous reformulés à la lumière des anciennes comme des nouvelles théories. Pourtant, cette tension entre Église et monarchie ne semble en aucun cas faire partie de la réflexion de Christine sur le pouvoir royal. Cet article se propose de montrer quelques traces de cette « absence » de l’Église dans les écrits politiques de l’écrivaine et d’avancer quelques hypothèses à ce sujet.

In the political thought of Christine de Pizan there is a notorious absence: the Ecclesia as an institution of power. This is surprising, when we observe the political treaties of the time, where the question of the relationship between spiritual power and temporal power is a common place; conflict of first order in the context of the Gregorian Reform or in the quarrel between Boniface VIII and Philippe Le Bel. Beyond these historical moments, this tension between the monarchy and the Church remains a latent problem throughout the Middle Ages. And we must not forget, that if the times of Christine are those of the Hundred Years War and the civil war, they are also those of the Great Schism, where we see resurface the old dreams of universal monarchy, including a redefinition of all the powers. Those of the pope, emperor, king, bishops, cardinals and council are all reformulated in the light of the old as new theories. Yet, this tension between Church and monarchy does not seem to be part of Christine’s reflection on royal power. This article proposes to show some traces of this “absence” of the Church in the political writings of the author and to put forward some hypotheses on the subject.

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